Il y a 1 200 ans, le bouddhisme tibétain élabore un savoir médical très complet, fondé sur l'observation concrète et une conception du soin qui envisage l'homme comme un tout, où esprit et corps interagissent étroitement. La première école médicale tibétaine est créée en 762, à Menloung, dans le Kongpo, par un médecin du nom de Youthog Yeunten Gonpo. Accueillant près de 300 élèves, cette école appuyait son enseignement sur les Quatre Tantras de Médecine, dont l'auteur n'était autre que Youthog Yeunten Gonpo lui-même.
La médecine tibétaine repose sur une conception holistique avec, comme but, l'équilibre des forces agissant dans l'organisme. Le fondement philosophique de la médecine tibétaine qui se rattache à l'enseignement bouddhique est l'ignorance comme source de toutes les maladies.
Dans la conception médicale tibétaine, la maladie naît de trois toxines psychiques que sont la haine, l'ignorance et l'avidité. Elles ont un lien direct avec les trois énergies somatiques centrales : la bile, le flegme et le vent.
Ces trois termes caractérisent, en fait, des états et des formes déterminés. Ainsi, la bile se manifeste sous forme de chaleur dans l'organisme, le phlegme sous forme de liquide et le vent sous forme de mouvement. Dans un organisme en bonne santé, ces trois éléments sont en équilibre.
Tout comme l'organisme humain tout entier, les trois principes somatiques sont constitués des cinq éléments que sont la terre, l'eau, le feu, l'air et l'espace.
Ces cinq éléments sont responsables de la vitalité du psychisme et de l'organisme. L'équilibre harmonieux entre les principes somatiques et donc notre santé dépend de l'état psychique. Une rupture de l'harmonie au plan psychique aura pour conséquence un déséquilibre énergétique et se manifestera au plan somatique sous forme de maladie.
Comme dans la médecine ayurvédique ou chinoise, l'alimentation dans la médecine tibétaine est un allié précieux dans le processus thérapeutique. Pour être et rester en bonne santé, un choix analysé et réflechi de ce que nous mettons dans nos assiettes est nécessaire.
En médecine tibétaine, l'être humain possède une typologie, des caractéristiques mentales et physiques qui permettent de définir "l'humeur"prédominante de la personne. il existe trois humeurs et tout l'intérêt de la thérapie nutritionnelle est d'arriver à maintenir un équilibre entre ces dernières.
Notre âge, nos conditions et notre hygiène de vie, agissent sur nos "humeurs" provoquant des déséquilibres.
l'analyse rigoureuse que la médecine tibétaine a fait des aliments, permet de prendre en compte leurs caractéristiques afin d'en ressortir les propriétés thérapeutiques. L'alimentation, dans cette approche, est le premier allié de notre santé.
Seule ou associée à des thérapies manuelles comme le massage, le hormé, la tsampa... la prise en compte d'une alimentation réfléchie va produire une amélioration de l'état général, ainsi qu'un renforcement du système immunitaire.
Le massage tibétain
La moxibustion
Le hormé